26 août 2011

Pony Taylor is POP !

...Déjà un paquet d'années que Cyril jean et les deux frangins Vaillant (Christophe et Olivier), et quelques uns de leurs acolytes balancent une musique groove inspirée par le meilleur des 60's mods du côté d'Avignon.

Après les Strawberry Smell au début des années 90, puis les expériences Cucumberexperience et
Stereoscope Jerk Explosion, d'avantage basées sur les late 60's et le côté bande son de films psycho érotiques (voir les Myspace correspondant), Pony taylor est l'une des dernières aventures musicales de l'équipe (et de Cyril Jean, l'organiste chanteur/leader on dira).

Je vous parlerai aujourd'hui (d'accord, un peu tardivement, mais bon...je ne reçois pas de promo moi), de leur album "Eleven safety matches", paru en 2010 sur le label espagnol Clifford (Clifford 008LP), tandis qu'a paru en ce début d'année un ep "Ponycolorbox" (2011).
(Voir la chronique de Popnews)

Si tous ces combos on eu l'opportunité de graver moults disques, vinyles ou CD au fil du temps, et bien que leur discographie ne soit cependant pas pléthorique, car non signée sur de gros labels, ce "Eleven safety matches" est a écouter impérativement !

Il offre en effet le must de ce que la fine équipe a pu produire jusqu'à ce jour, et en tous cas ce qui pourrait le plus leur promettre un succès large, en admettant que le grand public puisse être suffisamment demandeur de belles références.
Car si précédemment le son était entièrement dévoué aux 60's groove, ce lp à la production de très grande qualité (réalisée par le groupe) nous emmène d'avantage dans les traces de "classiques" Pop ou Power pop tels :

Les Jekylls (gros son et mélodies), ou Cab (pour la France et les années 80/90) en début d'album, mais surtout, et c'était moins évident avant, l'angleterre de gars comme Matthew Sweet, ou bien Cotton Mather, ...et pourquoi pas les US avec les Jayhawks (sur "Grown with the orchids"), tout en reveillant l'année 79 avec "I try to keep my secret", même si j'en oublie car le groupe reconnait volontier pour sa part celles de Big Star, Vanilla fudge, ou Teenage fan club. (!!...), et je ne peux qu'acquiescer.

Bref, du très bon qui passe comme une lettre à la poste, ou plutôt que l'on prend plaisir à repasser en boucle pour bien apprécier toute la finesse.
Comme ce lp a été tiré en Espagne, (et que là bas, ils tirent un peu plus que chez nous comme ils sont d'avantage amateurs), on peut imaginer qu'il est encore disponible, alors, allez-y, la maison recommande !

Listen to : I try to keep my secret







Pony Taylor, le site

http://www.cliffordrecords.com/


25 août 2011

The Deltabonds are back, and wild !!

Lorsque vous placez un single sur la platine et que la Face A (deux titres) vous scotche illico, vous la remettez et n'osez pas passer la B side de peur qu'elle soit aussi puissante que sa petite soeur (...)

Dernier ep des Deltabonds, les beruriers rock'n"Soul modernes, "Back to Pitsville" (+3) (BS 45011, Août 2011) est un brulôt Rhythm'n'blues contenant deux wild compos ("Back to..." et "Teenage beat girl"), et deux covers de qualité : une de Allen Toussaint ('Gogo girl") et une de Don Julian & the Larks ("The Jerk").

Plus de vingt ans que ces musicos originaires de Bourges balancent un rock de qualité dans tous les bars et festivals qui veulent bien les accueillir, mais il était difficile de trouver de l'info sur eux jusqu'à il y a peu. (Voir néanmoins l'article ci-joint tiré d'un festival culturel sur la péniche Porthos de Castel sarrasin, et une belle interview sur : http://minitoko.free.fr/, le site officiel (enfin !)
Ceux-ci sont aussi très actifs dans le centre de la France puisqu'ils sont associés de très près au festival Garage rock/Soul : le Cosmic trip festival.

Découvert lors de la parution de leur 25 cm chez Larsen en 2004 ("Got fun if you want it")*, on avait déjà été scotché par l'énergie du groupe et sa capacité à écrire des bons titres.

Larsen Recordz et sa collection B Soul nous ravie donc à nouveau, ayant flairé très tôt le potentiel énorme de ce combo, qui nous ramène aux beaux jours des Devil dogs, pour ne citer qu'une référence garage évidente.
...Le genre de single qu'il faut acheter en double tellement on va l'user sur la platine ! !
.. Un seul conseil : captez-les live !!

...Dont' be a fool, just catch this ep while you can, (via Larsen Recordz), caus it's a real killer of Garage/Rhythm'n'blues. And buy two copies while you're at . It's just an amazing modern rock'n'roll masterpiece from french groovers !

*A lire néanmoins : L'article du fanzine Larsen # 18 consacré aux Dunts, autre combo berurier d'où provient entre autre Rapish, chanteur organiste des Deltabonds, au moment de la sortie de leur single : "Avarious sixties beat" (LZ 065, 2001)
http://larsen.asso.fr/bands/Dunts/dunts.htm

Listen to : Back to Pitsville




B soul allstars : over the rainbow !

Le nouvel album des B Soul Allstars vient juste de sortir des presses. Et c'est un gagnant.

Pour ceux qui connaissent déjà ce combo chambérien apprécié de Action-time, (cf notes précédentes), on les avait laissé en 2008 avec leur deuxième lp "Country girl", qui avait déjà bien marqué le passage d'une Soul très influencée par les îles à un Rock steady plus affirmé. (voir leur disco sur le site Larsen Recordz.)

Sur ce "Rainbow" à la pochette magnifique : un montage de lettres en carton colorées, digne de professeurs des écoles, (!...) et édité par le label allemand V.O.R (Vinyl Only Records, une division de Grover Records, Münster), l'approche est encore plus évidente et "fanatique", dans le bon sens.
De nombreuses reprises sont au programme, dont, pour les plus populaires : un "Dry up your tears" de Bruce Ruffin, et "Hard times" (Mayfield), déjà superbement repris en son temps par Baby Huey Smith, et nul doute que les B Soul s'en sont inspirés.

La face A, plutôt tranquille, débute avec le morceau titre, puis est suivi d'autres ballades et un instru, le tout accompagné au chant par Lou, fille de Benny. On note une présence de cuivres importante, et un son toujours aussi chaud.
En face B, on rentre dans le déhanchement avec une ballade accompagnée au Melodica et chantée par Lou, puis on se laisse alpaguer petit à petit par une ambiance des îles magique, avec trompette hyper cool, orgue toujours aussi classe ("Je m'appelle Mushnick, Graham Mushnick" !), jusqu'à une funkoisation qui atteint son acmé sur la fin exubérante du lp, avec le cover de "Mondo Soul Funky" de Ebo Taylor, où l'effet vocoder de l'orgue (aller, j'ose, Axel me corrigera), et les congos balancent une ambiance torride.

Mais le plus fort reste tout de même le rôle toujours aussi unique de Benny, le leader et compositeur/Songwriter, qui écrit 6 morceaux sur les treize présents, dont un "Slowdown" excellent et immédiatement mémorable.

Bref, vous l'avez compris, belle rentrée des classes pour les B soul, pour qui le soleil brille toujours très fort !

*The B soul had hard times this summer, recording their new album, and it's a winner.
Co produced with VOR, a subsidiary of German Grover Records, this new one gives us many treasures from the isles, such as great covers of Rocksteady artists. Many great ballads too from Benny, the leader, and a hot B side finishing in a fuuuunky "Mondo soul funky". Time to really move your mind !

"Rainbow" (B soul BS33005)/VOR, Août 2011
A : It's a rainbow; I Hope; Dry up your tears; Lava flow; Hide & seek again; I'm your puppet; My confession
B : I shall sing; Zion I; New place; Slow down; Hard times; Mondo soul funky

Listen to : "Zion I" (and ... slowdown !)






La page des B Soul Allstars

Le site de V.O.R (Grover Rec.)

Are you here for Corinne Bailey Rae ?

Well, on ne rendra jamais assez hommage aux médiathèques pour nous permettre de découvrir quelques belles oeuvres, qu'elles soient écrites ou gravées. (Dans la cire, ou au laser).
Bien que le web regorge (déborde ?) de flux, renvoyant vers de très bons blogs ou sites proposant toutes les anciennetés et nouveautés que l'on peut espérer pouvoir ingurgiter au fil de notre vie, ces services publiques gardent la particularité de nous accueillir dans des rayons "balisés" qui associent autant un confort sécurisant à des surprises (souvent) bienvenues.

Ce fut le cas il y a peu avec ce CD de Corinne Bailey Rae, ("The sea", EMI), paru en 2010, mais que j'avais manqué.

Je vous laisse découvrir ou écouter ce "The blackest Lily", bien groovy, (Rnb), même si j'adore encore plus le morceau d'ouverture de cet album : "Are you here ?", très belle ballade noire et mélancolique.
La finesse de cette artiste n'a d'égal que la qualité de l'écriture de ses morceaux, et j'avoue avoir été très touché par cet album.

...On est plus fan de Soul ancienne sur Action-time que de Rnb actuel, mais.. il faut reconnaître que certains artiste modernes font des miracles. Et, quand c'est le cas.. on tâche d'en parler.

Blackest Lily






Un nouvel ep a paru en Février : "Love Ep", avec des versions de Prince "'I Wanna Be Your Lover", Belly : 'Low Red Moon', (belle ambiance), une version Soul du classique de Bob Marley 'Is This Love ?', Paul McCartney : "My Love' et une version live à la Sly & The Family Stone du "Que Sera Sera' de Doris Day.

http://www.corinnebaileyrae.net/

5 août 2011

French Rhythm'n'blues bands video archives from the 90's

As promised, here is the first (of a half dozen) shots from the Slow Slushy Boys 1997 french tour.
Some rare documents on the overture by the rockab' duo Tone twice (Benny plus Alain) will follow soon on the same Dailymotion canal.

Note that since tonight, I also have the great honour and pleasure to give you archives from the french lost young mods : the Blowback's.
...Thank you who ??


Slow Slushy Boys : Welfare cheese (Live 97) par hectorvadair

1 août 2011

Tree of Life (Keith Richards 's book)

The tree is the one who stopped Keith Richards back in 2006, but you understood.
But who can really stop this man ?
Life (Keith Richards/James Fox, Robert Laffon, Nov 2010) is a very enjoyable book, even if a little melancholic on the end.
Guess what : I love this man.

Life est un super bouquin.
Le début en flash back sur les années 70 (1975 précisément afin de conter l'épisode d'une pause au 4Dice, une gargotte aux USA où les Stones ont eu un peu maille à partir avec la justice américaine) dure un peu, et ces 20 premières pages de prologue paraissent interminables à qui veut tout de suite en savoir plus sur LE guitariste rebelle du plus fameux groupe rock du monde.
Mais finalement le premier chapitre s'offre à nous et les choses sérieuses commencent.

Vous saurez tout : tout ce qui a fait des Rolling stones le groupe unique qu'il est, grâce aux nombreux témoignages de son guitariste co-créateur, ainsi que de ceux d'autres personnages clefs. Et cet aspect est très intéressant pour avoir des points de vue réellement objectifs. Vous saurez aussi tout sur la guitare et le jeu si particulier de l'homme. Keith Richards parle en effet de ses plans grattes, et de son jeu en open tuning à cinq cordes. Amateurs... à vos marques ! Mais aussi tout de l'amoureux du Blues, de nombreuses et variées références musicales émaillant son ouvrage.

Ce qui surprend le plus, c'est la manière très personnelle et intime que Keith Richards a de présenter les évènements de sa vie. On est étonné de la vision très réaliste, à la fois presque nostalgique mais aussi responsable, qu'il a de parler de son addiction à la (aux) drogues. Sa vie familiale est aussi richement abordée, sans chi chi, et autant Richards peut avoir des mots très gentils pour certaines personnes qu'il aime, autant il peut s'avérer très dur avec d'autres (et ce sont parfois les mêmes).
Mais les nombreuses aventures qui ont rythmé sa vie, pas encore finie, (et beaucoup s'en étonneront vu le régime), expliquent le caractère du personnage.
Keith Richards est à ce sujet sans doute anglais de naissance, mais il ne fait aucun doute, et il l'admet lui-même lors de sa découverte de la Jamaïque et de ses potes musiciens les Wingless angels, qu'il a du sang des îles dans les veines. D'ailleurs son physique parle pour lui tout comme celui de ses premiers enfants Angela (Angie) et Marlon, plutôt typés.
Pas un Cherokee, comme beaucoup de métis américains ont pu l'être, mais plutôt caraïbéen ? ...allez savoir !?...
Et ces supposées origines qu'il revendique par son côté non conformiste et même rebelle, il les a peut-être un peu retrouvées en habitant un certain temps dans les Caraïbes (Parrot Cay entre autre), et en jouant dans le film : "Pirate des Caraïbes" 3 et 4, en vieux briscard des îles qu'il est. C'est ce qui transpire en tous cas en le lisant et en le regardant.

Sa relation d'amitié vieille et compliquée avec Mick jagger est aussi bien évidemment abordée longuement, à plusieurs reprises, (tout comme celle avec Charlie Watts, le batteur, celle là indéfectible); mais ce qui fait de "Life" un vrai gâteau de lecture, pour ceux en tous cas qui n'avaient pas encore fait plus ample connaissance avec le personnage; c'est toutes ses expériences personnelles, que ce soient ses travaux avec les nombreux musiciens avec lesquels il a collaboré au fil du temps, ses relations amicales avec certains grands noms, (dont Graham Parson, son plus grand ami, décédé trop jeune), et enfin son travail avec Chuck berry et le film "Hail hail rock'nroll" sur lequel il revient un moment. (Un grande satisfaction et une grande déception en même temps pour lui.)

Le livre se termine avec les épisodes de son accident d'hémorragie cérébrale en 2006 en Jamaïque, et la mort de sa mère, Doris, qui semblent mettre un frein définitif à cette déjà longue carrière... De toutes façons, les réunions des frères ennemis Jagger-Richards se sont faites de plus en plus espacées ces dernières années.
Mais on s'est peu à peu habitué à la voix éraillée et quelque peu hésitante du guitariste compositeur, de plus en plus présente sur leurs disques. (Aaah les titres : " This place is empty" et "Infamy" sur Bigger bang", le dernier album en date des Stones paru en 2005).
De son propre aveu, l'auteur ne comptait de toutes façons s'arrêter que lorsqu 'il tomberait.. ce qui est un peu arrivé tout de même à ce moment là.
La famille semble donc prendre (enfin ! serait-on tenté de dire) le dessus, pour un repos bien mérité... et le dernier projet (conséquent) de notre bien aimé rebelle a donc consisté en ce livre fleuve, au milieu de diverses participations à de nombreux disques, dont ce duo avec son idole Jerry Lee Lewis en 2006.
Et même si on ne serait pas surpris de le revoir sur autre chose d'ici quelques mois... cela ferait une belle fin de carrière tout de même.
Long live Rock'n"roll !

Le site officiel de Keith Richards

Look at that fool (duet with Jerry Lee Lewis, 2006)